jeudi 9 janvier 2014

Culture et économie

La culture est souvent la grande victime des coupes budgétaires en cas de crise ou de politique de restriction des dépenses publiques. Et c'est vrai que la culture coûte cher! C'est le prix à payer pour une certaine qualité de vie, d'expression, de rayonnement international et aussi de maintien du vivre ensemble.
On s'aperçoit aujourd'hui de plus en plus, au niveau national et régional, que la culture participe aussi à la production nationale de richesse, bien au-delà des soutiens financiers publics dont elle bénéficie. Une étude de l'Inspection Générale des Finances et de l'Inspection Générale des affaires culturelles chiffre à 57,8 milliards d'euros la valeur ajoutée produite par les activités culturelles en France. Soit 3, 2% du PIB.
Le livre y concourt pour 5,7 milliards.
Le secteur emploie 670 000 personnes (2,5% de la population active).
D'où l'intérêt que l'Etat et les collectivités locales lui portent et le maintien du dispositif d'aide à la création. Le premier contribue aux activités culturelles pour 13,9 milliards (subventions, déductions fiscales) et les secondes pour 7,6.
 
Petit bémol cependant: le PIB culturel a diminué de 0,3% depuis 2005 et un récent rapport sur l'industrie du cinéma montre les limites des aides actuelles qui n'endiguent pas certaines dérives.
 
Il faudrait évidemment affiner les études et juger région par région. Pour la Bourgogne et pour Vézelay, la culture est un des axes majeurs de développement. Elle participe du maintien du lien des habitants à leur territoire, elle attire touristes et visiteurs, elle est créatrice d'emplois. Créatrice aussi de joie de vivre et de liens sociaux.