samedi 4 janvier 2014

Rester confiants devant les mutations technologiues

Dans le dernier numéro de La Nouvelle Quinzaine littéraire, où travaille notre ami Jean Lacoste, un article apporte enfin un peu de réconfort dans la sinistrose ambiante.
 
Santiago Artozqui, sous le titre clin d'oeil "Des souris et des hommes", retrace les mutations historiques de l'acte de lecture, dont l'une des plus notables fut...la pratique de la lecture silencieuse! Il rappelle que depuis de nombreuses décennies les éditeurs de tous poils se sont adaptés aux nouveaux comportements de plus en plus pressés des lecteurs et ont modifié tous les codes visuels pour rendre les textes plus clairs, plus lisibles, plus ...simples à saisir.
 
C'est autour de cette notion que s'articulent toutes les craintes actuelles quant à la perpétuation de nos facultés cognitives. Craintes exprimées déjà par Socrate et Platon face à l'écriture... Elles s'exacerbent dès qu'il s'agit du numérique! Comme le mentionne l'auteur, nous disons fréquemment "surfer" ou "naviguer" sur le net, mais "plonger" dans un livre ou "creuser" un sujet. Ce qui en dit long sur notre manière d'appréhender les choses... Il soutient que les nouvelles pratiques de lecture nés du numérique peuvent faire évoluer, comme les précédentes, notre pensée dans le bon sens et nous donner une vision plus globale et synthétique des connaissances. La plasticité du cerveau humain est immense.  Pour reprendre les mots de S. Artozqui " Les pratiques changent, prenons-en acte et plutôt que d'arrêter le vent avec une fourchette, tâchons d'inculquer à chacun le savoir-faire nécessaire pour profiter des aspects positifs qu'elles recèlent". A ses yeux, l'illettrisme numérique est un danger bien plus sérieux.
 
Dans le même numéro de la NQL, deux articles de Jean Lacoste, l'un sur Simone Weil et l'autre sur Pascal.