En 2017, en
raison de l’absence d’une issue de secours en cas d’incendie, la Maison Jules
Roy ne pourra plus recevoir de réunions comptant plus de 20 personnes.
Autant dire
que toute activité littéraire sera proscrite, au nom d’impératifs de sécurité
largement aberrants pour tout observateur.
La Maison
Jules Roy joue dans la vie culturelle de Vézelay et de son environnement un
rôle capital et irremplaçable. En dehors même de sa fonction de maison
d’écrivain visitable et de résidence d’écrivain, elle a été et reste le cadre
d’événements littéraires marquants. Elle doit le rester. Que devient une
résidence d’écrivain si ce dernier n’y a pas la possibilité de s’exprimer et de
présenter au public son œuvre et son travail ?
Cette belle
maison, admirablement située face à la basilique, où un écrivain a vécu et
travaillé, aménagée comme elle l’a été, avec des pièces ni trop grandes ni trop
petites, est le lieu idéal pour des soirées chaleureuses et fortes.
Si la MJR ne
permet plus ce genre de réunion, c’est toute la vie culturelle littéraire locale
qui s’effondre. Aucun autre lieu à Vézelay ne pourra la remplacer. Il n’en
existe d’ailleurs pas d’autre !
Pour les
mêmes raisons invoquées de sécurité, le musée Zervos, lui aussi aménagé à
grands frais, n’est pas accessible à plus de 19 personnes, mais on peut mieux
l’accepter en raison de l’exiguïté des pièces et de la valeur des toiles
exposées. On peut le comprendre mais on doit le regretter ! Tous les musées sont aujourd’hui le cadre d’animations
qui assurent leur fréquentation. On prive une institution d’attraits, puis on
stigmatise son peu de rentabilité !
La salle des
fêtes de la mairie est peu hospitalière. Le centre Jean Christophe, hier le
cadre de très belles manifestations, ne peut plus guère être utilisé
aujourd’hui : il est onéreux et peu accessible aux personnes à mobilité
réduite et à tous ceux qui craignent de se fouler la cheville!
La
maison de La Goulotte où se déploie l’association-fondation Zervos est certes
le cadre de magnifiques événements que nous gardons tous en mémoire. Mais elle
reste spécialisée à l’entourage des Zervos, à la critique d’art ou à l’art contemporain. Ses responsables
n’accepteraient guère, et on les comprend, d’accueillir des entretiens de pure
littérature ou les conférences d’association comme celle de Romain Rolland ou
Jules Renard !
La Cité de
la Voix est excessivement sollicitée, elle aussi centrée sur la musique. Malgré
l’immense bienveillance de son directeur, elle ne peut à elle seule répondre à
toutes les demandes, sans sortir de sa vocation primordiale.
Les élus ne
peuvent souhaiter et encourager le dynamisme de Vézelay, qu’il s’agisse des
touristes et visiteurs ou des habitants,
et diminuer l’offre culturelle, sachant surtout comme on se plait à le dire
aujourd’hui, que cette offre a des retombées économiques notables.
La crainte
est évidemment que l’on commence à rogner sur les activités de la Maison Jules
Roy, à les rendre impossibles, ce qui justifierait à terme la fermeture d’un
lieu cher à entretenir et sans utilité….
C’est contre
cette situation que notre association RVLE, soutenue par l’association Romain
Rolland et certainement d’autres, réagit aujourd’hui, en espérant une décision
forte qui nous sorte du flou actuel
Geneviève Pascaud